lundi 11 juin 2018

Comment « faire la volonté de Dieu » ?


(« Pour l’amour de mon père
Ma mère, mes frères et mes sœurs
Oh oh, ce serait le bonheur »)[1]


Prédication du 10 juin 2018,

temple Port-Royal / Quartier latin (Paris 5 et 13)

Antoine Peillon SDG

Sur Marc 3,20-35


Marc 3, 20-35 (NBS)
Puis il revient à la maison, et la foule se rassemble encore : ils ne pouvaient pas même manger.
A cette nouvelle, les gens de sa parenté sortirent pour se saisir de lui, car ils disaient : Il a perdu la raison.
Les scribes qui étaient descendus de Jérusalem disaient : Il a Béelzéboul ; c’est par le prince des démons qu’il chasse les démons !
Il les appela et se mit à leur dire, en paraboles : Comment Satan peut-il chasser Satan ?
Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut tenir ; et si une maison est divisée contre elle-même, cette maison ne peut tenir.
Si donc le Satan se dresse contre lui-même, il est divisé et il ne peut tenir : c’en est fini de lui.
Personne ne peut entrer dans la maison d’un homme fort et piller ses biens sans avoir d’abord lié cet homme fort ; alors seulement il pillera sa maison.
Amen, je vous le dis, tout sera pardonné aux fils des hommes, péchés et blasphèmes autant qu’ils en auront proférés ; mais quiconque blasphème contre l’Esprit saint n’obtiendra jamais de pardon : il est coupable d’un péché éternel.
C’est qu’ils disaient : Il a un esprit impur.
Sa mère et ses frères arrivent ; se tenant dehors, ils le firent appeler.
La foule était assise autour de lui et on lui dit : Ta mère, tes frères et tes sœurs sont dehors, et ils te cherchent.
Il répond : Ma mère et mes frères, qui est-ce ?
Puis, promenant ses regards sur ceux qui étaient assis tout autour de lui, il dit : Voici ma mère et mes frères !
En effet, quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là est mon frère, ma sœur et ma mère.

Entretien avec François Jullien : « Penser comment promouvoir la vraie vie »

 François Jullien

Propos recueillis par Antoine Peillon, avec Isabelle de Gaulmyn (pour La Croix)
François Jullien, l’un des philosophes les plus traduits au monde, a tout de l’intellectuel français tel qu’on se l’imagine, y compris la crinière en bataille. Trois « événements » éditoriaux de ce printemps nous ont amenés à le rencontrer, afin de faire, avec lui, un retour sur son œuvre. En effet, un Cahier de L’Herne (le n° 121) lui est intégralement consacré, sous la direction de Daniel Bougnoux et François L’Yvonnet ; Si près, tout autre ; De l’écart et de la rencontre (Grasset) propose, à nouveau, de « penser l’autre », « ce qui peut relancer la philosophie et, d’abord, nous fait accéder à l’existence » ; enfin, dans Ressources du christianisme (L’Herne)[1], la relecture de l’évangile de Jean permet au philosophe de montrer, « sans y entrer par la foi », combien le christianisme est toujours une « ressource féconde » pour connaître « la vérité qui fait vivre ».[2]

jeudi 7 juin 2018

Théologie. Jésus-Christ, notre contemporain

Que peut-on écrire de nouveau – et de sérieux – sur Jésus-Christ, aujourd’hui ? Et du point de vue de la foi autant que de celui de l’histoire ? Bonne nouvelle : Emmanuel Durand réussit, dans un livre magistral, à renouveler profondément la christologie.

Jésus contemporain. Christologie brève et actuelle,
d’Emmanuel Durand,
Éd. du Cerf, 330 p., 18 €

Dominicain, professeur de théologie à Ottawa (Canada), Emmanuel Durand est déjà auteur d’une poignée de livres de théologie importants, tant par le nombre de pages que par la qualité, tous publiés aux Éditions du Cerf (1). À bientôt 46 ans seulement, la publication de son Jésus contemporain fait démonstration d’une maturité théologique et pédagogique peu commune. Ce nouveau livre, dense, solide et pour autant d’une écriture très limpide, offre, de plus, une méditation très personnelle, sensible, sur les « martyrs de notre temps », sur « la foule des opprimés », car « la figure ”historique” de Jésus se rencontre tout au long de l’histoire et dans le temps présent, à travers la foule des persécutés et des martyrs ».

lundi 4 juin 2018

A la table du Seigneur


Prédication du 3 juin 2018,

temple Port-Royal / Quartier latin (Paris 5 et 13)

Antoine Peillon SDG

Sur Marc 14,12-17 et 22-26


Le Tintoret, "La Cène", entre 1533 et 1566, Paris, église Saint-François-Xavier

Marc 14,12-17 et 22-26 (NBS)
12 Le premier jour des Pains sans levain, le jour où l’on sacrifiait la Pâque, ses disciples lui disent : Où veux-tu que nous allions te préparer le repas de la Pâque ?
13 Il envoie deux de ses disciples et leur dit : Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre ; suivez-le,
14 et là où il entrera, dites au maître de maison : Le maître dit : Où est la salle où je mangerai la Pâque avec mes disciples ?
15 Il vous montrera une grande chambre à l’étage, aménagée et toute prête : c’est là que vous ferez pour nous les préparatifs.
16 Les disciples partirent, arrivèrent à la ville, trouvèrent les choses comme il leur avait dit et préparèrent la Pâque.
17 Le soir venu, il arrive avec les Douze. (…)
22 Pendant qu’ils mangeaient, il prit du pain ; après avoir prononcé la bénédiction, il le rompit et le leur donna en disant : Prenez ; c’est mon corps.
23 Il prit ensuite une coupe ; après avoir rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous.
24 Il leur dit alors : C’est mon sang, le sang de l’alliance, qui est répandu pour une multitude.
25 Amen, je vous le dis, je ne boirai plus du produit de la vigne jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu.
26 Après avoir chanté, ils sortirent vers le mont des Oliviers.