Affichage des articles dont le libellé est méditation. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est méditation. Afficher tous les articles

vendredi 19 octobre 2018

"La lectio divina aujourd'hui", par Enzo Bianchi (Lausanne / Suisse, 5 mai 2013)


Enzo Bianchi, prieur de la Communauté œcuménique de Bose, dans le nord de l’Italie, est un grand promoteur de la lectio divina. Venu à l’invitation de la Communauté des Églises chrétiennes dans le Canton de Vaud, il a partagé, le dimanche 5 mai 2013, son expérience de la pratique actuelle de la lectio divina.




vendredi 9 décembre 2016

Sortir des ténèbres par temps de crise

Psychothérapeute et accompagnatrice spirituelle, Cécile Entremont propose des chemins pour guérir du sentiment d’impuissance qui envahit les personnes en ces temps de troubles.

S’engager et méditer en temps de crise. Dépasser l’impuissance et préparer l’avenir,
de Cécile Entremont,
Éditions Temps Présent, 232 p., 18 €

Le sous-titre de ce petit livre d’une belle densité est un encouragement sincère : « Dépasser l’impuissance, préparer l’avenir ». Il aurait pu être, de façon plus biblique : « Sur la terre comme au ciel »… Car, Cécile Entremont, psychothérapeute et docteure en théologie, qui pratique l’accompagnement spirituel à La Chapelle-Saint-Sauveur (Saône-et-Loire), y témoigne de quarante années de « consultations », où la sortie du fossé (« résilience », dit-on, aujourd’hui) est presque à chaque fois au rendez-vous.
Durant tout ce temps, cette femme de pensée et d’action a mesuré la gravité de l’impact des crises contemporaines (économiques, sociales, culturelles…) sur les comportements individuels, familiaux et collectifs. Elle a écouté les expressions « du désespoir, du fatalisme et du déni de réalité », lequel consiste aussi à « ne pas voir la gravité du contexte économique, social et écologique ».

Réveil des sensations

Pour autant, Cécile Entremont sait proposer les chemins de sortie des ténèbres : écouter et prendre soin de son corps, tout d’abord, mais aussi de son esprit. Par le réveil des sensations, le silence, la méditation et la création artistique, certes. Mais encore par une ouverture spirituelle qui est de l’ordre de la joie et de l’amour du prochain.
Car c’est par ce mouvement intérieur – presque une conversion – que peut se développer un engagement éthique au service du monde : éducation, protection des autres et de la nature, vie associative locale et même engagements civiques, à la condition qu’ils soient collaboratifs et conviviaux, fraternels pour tout dire.
L’encyclique Laudato si’ du pape François fait bien sûr partie des grandes références de Cécile Entremont. Mais il y en a beaucoup d’autres, toutes pertinentes, grâce auxquelles elle nous persuade que la cause du « bien commun » est la meilleure voie à suivre pour le salut personnel.
Antoine Peillon (publié dans La Croix)

samedi 11 octobre 2014

Le monastère planétaire

Le monastère planétaire

d’Yves Bernabeu

Le Relié, 188 p., 17 €

 
 
Rabelais nous a donné, au milieu du XVIe siècle, l’abbaye de Thélème, dont la devise trompeuse en première lecture, « Fais ce que voudras », ne pouvait masquer l’idéal évangélique du Gargantua, sa glorification de la Jérusalem céleste et de la volonté divine comme source de nos volontés humaines. Dans cette première décennie du IIIe millénaire, le grand philosophe italien Giorgio Agamben nous a aussi gratifiés d’une méditation salutaire sur le monachisme occidental (1), de Pacôme le Grand (vers 292 – 346 après J.-C.) jusqu’à François d’Assise, où l’ascèse de la « très haute pauvreté » vise une extraordinaire libération.

Une autre mondialisation

Et voici qu’Yves Bernabeu, enseignant de yoga, consultant et grand marcheur leur emboîte le pas, déployant à partir de ses expériences réalisées au cœur des crises sociales et personnelles (elles sont liées, mutuellement, dit-il) l’utopie d’une « société spirituelle » qui se veut « réelle proposition » d’un « monastère planétaire ». Pourquoi « monastère » ? Parce que la source de la révolution spirituelle et sociale proposée par ces pages limpides est intérieure, en chaque personne, et qu’elle est libérée par la méditation, la contemplation, le recueillement, mais aussi par la « liturgie du jour » ou la religion qui sont sorties du « cloître ». Dans ces conditions, une autre mondialisation que celle de la marchandise est imaginable, en quête d’un « Esprit sans bornes ».

Antoine Peillon (publié dans La Croix)
(1) G. Agamben, De la très haute pauvreté. Règles et formes de vie, Payot, 2011.