lundi 22 octobre 2018

Soli Deo Gloria - La fin de la lutte des places


Prédication du 21 octobre 2018,

temple Port-Royal / Quartier latin (Paris 5 et 13)

Antoine Peillon SDG

Sur Marc 10, 35-45



Christ en majesté, grand tympan du narthex de la basilique de Vézelay (Bourgogne, c. 1120-1140)

Marc 10, 35-45 (Segond 21)
35 Jacques et Jean, les fils de Zébédée, s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Maître, nous voudrions que tu fasses pour nous ce que nous te demanderons. »
36 Il leur dit : « Que voulez-vous que je fasse pour vous ? »
37 « Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire. »

38 Jésus leur répondit : « Vous ne savez pas ce que vous demandez. Pouvez-vous boire la coupe que je vais boire ou être baptisés du baptême dont je vais être baptisé ? »
« Nous le pouvons », dirent-ils.
39 Jésus leur répondit : « Vous boirez en effet la coupe que je vais boire et vous serez baptisés du baptême dont je vais être baptisé. 40 Mais quant à être assis à ma droite ou à ma gauche, cela ne dépend pas de moi et ne sera donné qu’à ceux pour qui cela est préparé. »
41 Après avoir entendu cela, les dix autres commencèrent à s’indigner contre Jacques et Jean.
42 Jésus les appela et leur dit : « Vous savez que ceux que l’on considère comme les chefs des nations dominent sur elles et que leurs grands les tiennent sous leur pouvoir. 43 Ce n’est pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur ; 44 et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. 45 En effet, le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. »

*
Ce Jacques et ce Jean, quels enfants gâtés sont-ils ! Comme ils se montrent capricieux et comme Jésus les traite avec affectueuse ironie ! Ils se comportent comme des chouchous, ce qu’ils sont, d’ailleurs, puisque ce sont eux qui, avec Pierre, bénéficient d’une attention toute particulière du Maître, tout au long du compagnonnage du Christ avec les Douze apôtres.
Ainsi, ce sont déjà Jean et Jacques seulement, fils de Zébédée, qui sont avec Jésus, lorsque celui-ci se rend dans la maison de Simon pour guérir sa belle-mère, en Marc 1, 29-31, au début de l’évangile : 29 En sortant de la synagogue, ils se rendirent avec Jacques et Jean à la maison de Simon et d’André. 30 La belle-mère de Simon était couchée, ayant la fièvre ; et aussitôt on parla d’elle à Jésus. 31 S’étant approché, il la fit lever en lui prenant la main, et à l’instant la fièvre la quitta. Puis elle les servit.[1]
De même, au chapitre 5 (v. 37-42), ils sont les seuls autorisés, avec Pierre et les parents de l’enfant, à être les témoins du retour à la vie de la fille de Jaïrus, le chef de la synagogue de Capharnaüm (un grand miracle !) : 37 Et il ne permit à personne de l’accompagner, si ce n’est à Pierre, à Jacques, et à Jean, frère de Jacques. 38 Ils arrivèrent à la maison du chef de la synagogue, où Jésus vit une foule bruyante et des gens qui pleuraient et poussaient de grands cris. 39 Il entra, et leur dit : Pourquoi faites-vous du bruit, et pourquoi pleurez-vous ? L’enfant n’est pas morte, mais elle dort. 40 Et ils se moquaient de lui. Alors, ayant fait sortir tout le monde, il prit avec lui le père et la mère de l’enfant, et ceux qui l’avaient accompagné, et il entra là où était l’enfant. 41 Il la saisit par la main, et lui dit : Talitha koumi, ce qui signifie : Jeune fille, lève-toi, je te le dis. 42 Aussitôt la jeune fille se leva, et se mit à marcher ; car elle avait douze ans. Et ils furent dans un grand étonnement.
De même, enfin, ils sont encore les seuls témoins, avec Pierre, de la Transfiguration de Jésus, ce qui est un privilège extraordinaire, au chapitre 9 (v. 2-4) : 2 Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean, et il les conduisit seuls à l’écart sur une haute montagne. Il fut transfiguré devant eux ; 3ses vêtements devinrent resplendissants, et d’une telle blancheur qu’il n’est pas de foulon sur la terre qui puisse blanchir ainsi. 4 Élie et Moïse leur apparurent, s’entretenant avec Jésus.
Oui, ce sont bien les chouchous de Jésus, ce Jacques et ce Jean, fils de Zébédée !
Et, pour autant, ils se montrent particulièrement infantiles, comme le souligne Matthieu, dans le chapitre 20 de son évangile, encore plus que Marc, puisqu’il fait même intervenir la maman des deux apôtres auprès de Jésus, comme une mère d’élèves intercède auprès du professeur principal de la classe où ses deux garçons luttent pour les deux premières places en mathématiques, ou en enseignement moral et civique (ce qui serait bien), ou en grec ancien… : 20 Alors la mère des fils de Zébédée s’approcha de Jésus avec ses fils, et se prosterna, pour lui faire une demande. 21 Il lui dit : Que Veux-tu ? Ordonne, lui dit-elle, que mes deux fils, que voici, soient assis, dans ton royaume, l’un à ta droite et l’autre à ta gauche.
La scène est presque comique…
Ce qui l’est moins, c’est la demande des fils de Zébédée, des chouchous de Jésus, des premiers de la classe (Marc 10,37) : Accorde-nous, lui dirent-ils, d’être assis l’un à ta droite et l’autre à ta gauche, quand tu seras dans ta gloire.
A partir de là, les choses se corsent sérieusement, dans le récit de Marc, comme dans celui Matthieu aussi.
*
(Bref silence)
J’ai une mauvaise nouvelle et aussi une bonne nouvelle à vous annoncer. Je commence par laquelle ?
(Bref silence)
Il est de tradition, je crois, de commencer par la mauvaise. C’est d’ailleurs celle qui nous arrive tout d’abord par la lecture de la première partie de notre évangile de ce matin.
Jacques et Jean veulent siéger sur l’estrade du trône de Jésus, lorsque celui-ci sera dans sa « gloire » (δόξα / doxa, en grec, ce qui veut dire aussi « honneur », « splendeur », « éclat »…). Rien que ça ! Imaginant toujours que Jésus, fils de David, est un Messie à l’ancienne et qu’il commence donc de monter à Jérusalem, avec eux, pour renverser Hérode, prendre le trône du roi d’Israël et restaurer l’indépendance de son royaume, les fils de Zébédée demandent de partager le pouvoir, de partager avec leur Maître le pouvoir royal.
Ils n’ont visiblement rien compris à l’annonce du Royaume, par le Christ, dès le début de l’évangile (Marc 1, 14-15) : 14 Après que Jean eut été livré, Jésus alla dans la Galilée, prêchant l’Évangile de Dieu. 15 Il disait : Le temps est accompli, et le royaume de Dieu est proche. Repentez-vous, et croyez à la bonne nouvelle.
Ils ne se souviennent pas, ou ils ignorent même que Jésus a vaincu Satan, dans le désert, en résistant pendant quarante jours aux plus irrésistibles tentations et, premièrement, à celle du pouvoir absolu et de la gloire royale (Matthieu 4) : 8 Le diable le transporta encore sur une montagne très élevée, lui montra tous les royaumes du monde et leur gloire, 9 et lui dit : Je te donnerai toutes ces choses, si tu te prosternes et m’adores. 10 Jésus lui dit : Retire-toi, Satan ! Car il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul. Ou, au chapitre 4 de Luc : 5 Le diable, l’ayant élevé, lui montra en un instant tous les royaumes de la terre, 6 et lui dit : Je te donnerai toute cette puissance, et la gloire de ces royaumes ; car elle m’a été donnée, et je la donne à qui je veux. 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. 8 Jésus lui répondit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et tu le serviras lui seul.
Ils ne savent pas, bien sûr, que, depuis Luther, la cinquième et la plus importante des cinq solae - qui sont les piliers du protestantisme et du christianisme évangélique en matière de salut - est « Soli Deo Gloria », « à Dieu seul la gloire », formule dont Jean-Sébastien Bach, entre autres génies, signa ses œuvres et qui fait bien sûr écho à la doxologie du « Notre père » : « Car c’est à Toi qu’appartiennent le règne, la puissance et la gloire »…
Les quatre autre solae, je vous les redonne, pour mémoire : Sola scriptura (les Écritures seulement) ; Sola fide (la foi seulement) ; Sola gratia (par la grâce seulement) ; Solus Christus (par Christ seulement).
Les fils de Zébédée ne se souviennent pas des tentations au désert, ils ignorent la doxologie du « Notre père », ils ne savent pas que Luther et Bach clameront « Soli Deo Gloria ! », certes… Mais leur prétention orgueilleuse à la puissance et à la gloire royales a des conséquences catastrophiques. Car elle déclenche en chaîne la discorde de jalousie entre les Douze, nous raconte Marc : 41 Après avoir entendu cela, les dix autres commencèrent à s’indigner (ἀγανακτέω / aganakteo : être indigné, très contrarié) contre Jacques et Jean. Et Luc, au chapitre 22 de son évangile, le dit encore plus clairement : 24 Il s’éleva aussi parmi les apôtres une contestation : lequel d’entre eux devait être estimé le plus grand ?
Nous sommes, dès lors, en pleine lutte des places !
La situation n’est pas sans risque, car elle est exactement celle que l’anthropologue René Girard a révélée dans tout son potentiel de violence destructrice, lorsqu’il a vu que le « désir mimétique » engendre la rivalité, laquelle renforce encore le désir mimétique dans une montée aux extrêmes qui ne s’épuise que dans la guerre civile, voire dans la guerre tout court, ou qui ne se neutralise que par le sacrifice archaïque d’une victime émissaire, quitte à diviniser celle-ci…[2]
(Bref silence)
N’est-ce pas là notre sort commun avec Jacques, Jean et les « dix autres » ? Je ne pense pas que le lumineux prieur de Bose (Italie), Enzo Bianchi, exagère beaucoup, lorsque dans sa prédication sur notre texte il se permet de nous interpeler : « Quant à nous, nous ne devons pas faire semblant de nous scandaliser devant la demande de Jacques et de Jean et l’indignation des dix autres disciples : leurs attitudes sont en fait dictées par le même esprit qui anime notre soif quotidienne de l’emporter sur les autres et de les dominer, d’être appréciés et reconnus plus que tout le monde. »[3] N’est-ce pas ce que nous observons ces temps-ci : lutte des places, désir mimétique, mauvaise humeur envieuse, anomie, violences verbales et physiques, concours de cruauté, montée aux extrêmes…
Oui, il y a une mauvaise nouvelle dans l’évangile de ce dimanche. Et c’est une mauvaise nouvelle pour ici et maintenant, bien entendu.
Car Marc le suggère fortement : demander de siéger à la droite ou à la gauche de Jésus en gloire, comme le font les fils de Zébédée, n’est-ce pas se réserver, pour très bientôt, des places infames sur les croix qui seront dressées à la droite et à la gauche de celle de Jésus ? N’est-ce pas, en vérité, de l’ordre du brigandage ?[4] Lisons, au chapitre 15 de son évangile : 27 Ils crucifièrent avec lui deux brigands, l’un à sa droite, et l’autre à sa gauche. 28 Ainsi fut accompli ce que dit l’Écriture : Il a été mis au nombre des malfaiteurs. 29 Les passants l’injuriaient, et secouaient la tête, en disant : Hé ! toi qui détruis le temple, et qui le rebâtis en trois jours, 30 sauve-toi toi-même, en descendant de la croix ! (…) 32 Que le Christ, le roi d’Israël, descende maintenant de la croix, afin que nous voyions et que nous croyions ! Ceux qui étaient crucifiés avec lui l’insultaient aussi.
Car il n’y a pas de « bon larron » dans l’évangile de Marc !
Et, pour en finir avec la mauvaise nouvelle, comme elle est risquée cette place du prédicateur, sur une estrade, à la droite ou à la gauche de la croix (cela dépend du sens dans lequel nous nous tournons). Gloire ou infamie ? Lutte des places ou service ?
Méditons…
*
(Bref silence)
Mes sœurs, mes frères, je sens qu’il est temps d’en venir enfin à la bonne nouvelle !
Et ce n’est pas une mince affaire que cette bonne nouvelle offerte par l’évangile, ce matin ! Car elle est tellement importante que, certes, Marc nous l’apporte en premier lieu, mais que Matthieu et Luc se joignent à lui, en écho, ainsi que Jean, d’une certaine manière.
Ici, Jésus, avec une patience remarquable, apaise les Douze et leur enseigne la quintessence de sa vocation et, en conséquence, de leur propre mission. Ainsi, selon Marc : 42 Jésus les appela et leur dit : « Vous savez que ceux que l’on considère comme les chefs des nations dominent sur elles et que leurs grands les tiennent sous leur pouvoir. 43 Ce n’est pas le cas au milieu de vous, mais si quelqu’un veut être grand parmi vous, il sera votre serviteur ; 44 et si quelqu’un veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous. 45 En effet, le Fils de l’homme est venu non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour beaucoup. »
Matthieu dit pareillement, au chapitre 20 de son évangile (v. 25-28). Et Luc promet même aux Douze le salut (chapitre 22) : 26 Que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. 27 Car quel est le plus grand, celui qui est à table, ou celui qui sert ? N’est-ce pas celui qui est à table ? Et moi, cependant, je suis au milieu de vous comme celui qui sert. 28 Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; 29 c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur…
Quant à Jean, il développe, de façon hautement symbolique (chapitre 13), comme le relève judicieusement Antoine Nouis[5] : 12 Après qu’il leur eut lavé les pieds, et qu’il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez-vous ce que je vous ai fait ? 13 Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je le suis. 14 Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ; 15 car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait. 16 En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé. 17 Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.
Il est assez rare que l’Evangile nous trace de façon si explicite, si claire et nette, quel est le bon chemin pour le disciple de Jésus Christ, quelle est même la marche vers son salut.
Récapitulons la Parole du Seigneur :
·        Vous ne ferez pas comme « ceux que l’on considère comme les chefs ». Notez, au passage, la nuance du « comme »…
·        Le vrai « plus grand » sera celui qui est le « serviteur » (diakonos) et « le premier » sera même « l’esclave (doulos) de tous ».
·        Le Christ lui-même est « venu non pour être servi, mais pour servir » et c’est ainsi qu’il nous a sauvé, nous, tous les humains.
Car c’est par cette révolution, cette inversion de l’ordre mondain, que le Royaume sera établi à la fin des temps, à l’heure du Jugement, et qu’il est aussi instauré ici et maintenant, si nous entendons et réalisons la Parole.
C’est par cette révolution permanente que nous emboîtons le pas de toutes les réformes et de toutes les résistances aux rois, « chefs des nations » et autres « grands » : celles des Cathares[6], Vaudois[7], Franciscains[8], réformateurs du XVIe siècle, camisards, maquisards des Cévennes et du plateau du Lignon[9]
Jésus nous dit (Luc 22) : « Que le plus grand parmi vous soit comme le plus petit, et celui qui gouverne comme celui qui sert. (…) 28 Vous, vous êtes ceux qui avez persévéré avec moi dans mes épreuves ; 29 c’est pourquoi je dispose du royaume en votre faveur, comme mon Père en a disposé en ma faveur, 30 afin que vous mangiez et buviez à ma table dans mon royaume, et que vous soyez assis sur des trônes, pour juger les douze tribus d’Israël. »
L’heure est venue, l’heure du Jugement et du festin eschatologique.
Ou, plus prosaïquement, celle du déjeuner…
(Bref silence)
Amen !

Brève bibliographie :
·        Rafael Aguirre Monasterio, « Jésus et les puissants », dans Joseph Doré (dir.), Jésus ; L’encyclopédie, Albin Michel, 2017, pp. 414 à 423.
·        Gerd Theissen, Le Mouvement de Jésus ; Histoire sociale d’une révolution des valeurs, Cerf, 2006.
·        Etienne Trocmé, L’Evangile selon saint Marc, Labor et Fides, 2000, pp. 270 à 274.
·        Pierre Haudebert, L’Evangile de Marc, Cerf, 2017, p. 103.
·        Collectif, Diakonia. Le service dans la Bible, Cahiers Evangile n° 159, mars 202, éditions du Cerf.



[1] Toutes les citations sont extraites de la Bible Segond 1910, sauf indication contraire.
[2] La Violence et le sacré, Grasset, 1972.
[3] Ecoutez mon fils bien-aimé ! ; L’Evangile des jours de fête ; Année B, Parole et Silence, 2011, p. 227.
[4] Elian Cuvillier, L’évangile de Marc, Bayard / Labor et Fides, 2002, p. 216.
[5] L’Aujourd’hui de l’Evangile ; Lecture actualisée de l’évangile de Marc, Olivétan, 2013, pp. 304 et 305.
[6] Michel Jas, Cathares et protestants ; Familles rebelles et histoire du Midi, Nouvelles Presses du Languedoc, 2011.
[7] Gabriel Audisio (éd.), Les Vaudois des origines à leur fin (XIIe-XVIe s.), actes du colloque d’Aix en Provence (avril 1988), A. Meynier, Turin, 1990.
[8] Lire l’exemplaire Jacques Dalarun, Gouverner c’est servir ; Essai de démocratie médiévale, Alma, 2012.
[9] Patrick Cabanel, Nous devions le faire, nous l’avons fait, c'est tout ; Cévennes, l’histoire d'une terre de refuge, 1940-1944, Alcide, 2018 ; Patrick Cabanel, Philippe Joutard, Jacques Sémelin, Annette Wieviorka, Eliane Wauquiez-Motte, La montagne refuge : accueil et sauvetage des Juifs autour du Chambon-sur-Lignon, Albin Michel, 2013.

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