lundi 5 mars 2018

Tu ne voleras point ! (לא תגנוב / lo tiguenov)

Prédication du 4 mars 2018,

temple Port-Royal / Quartier latin (Paris 5 et 13)

Antoine Peillon SDG

 

Sur Exode 20 :1-17 et Jean 2:13-25


Rembrandt, "Moïse montrant les Tables de la Loi", 1659, Berlin Gemäldegalerie.

Exode 20 :1-17 (NBS)
Le contrat de l’alliance : les Dix paroles
1 Alors Dieu prononça toutes ces paroles :
2 Je suis le SEIGNEUR (YHWH), ton Dieu ; c’est moi qui t’ai fait sortir de l’Egypte, de la maison des esclaves.
3 Tu n’auras pas d’autres dieux devant moi.
4 Tu ne te feras pas de statue, ni aucune forme de ce qui est dans le ciel, en haut, de ce qui est sur la terre, en bas, ou de ce qui est au-dessous de la terre, dans les eaux.
5 Tu ne te prosterneras pas devant ces choses-là et tu ne les serviras pas ; car moi, le SEIGNEUR (YHWH), ton Dieu, je suis un Dieu à la passion jalouse, qui fais rendre des comptes aux fils pour la faute des pères, jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me détestent,
6 mais qui agis avec fidélité jusqu’à la millième génération envers ceux qui m’aiment et qui observent mes commandements.
7 Tu n’invoqueras pas le nom du SEIGNEUR (YHWH), ton Dieu, pour tromper : le SEIGNEUR ne tiendra pas pour innocent celui qui invoquera son nom pour tromper.
8 Souviens-toi du sabbat, pour en faire un jour sacré.

9 Pendant six jours tu travailleras, et tu feras tout ton ouvrage.
10 Mais le septième jour, c’est un sabbat pour le SEIGNEUR, ton Dieu : tu ne feras aucun travail, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni tes bêtes, ni les immigrés qui sont dans tes villes.
11 Car en six jours le SEIGNEUR a fait le ciel, la terre, la mer et tout ce qui s’y trouve, et il s’est reposé le septième jour. C’est pourquoi le SEIGNEUR a béni le sabbat et en a fait un jour sacré.
12 Honore ton père et ta mère, afin que tes jours se prolongent sur la terre que le SEIGNEUR, ton Dieu, te donne.
13 Tu ne commettras pas de meurtre.
14 Tu ne commettras pas d’adultère.
15 Tu ne commettras pas de vol.
16 Tu ne porteras pas de faux témoignage contre ton prochain.
17 Tu ne convoiteras pas la maison de ton prochain ; tu ne convoiteras pas la femme de ton prochain, ni son serviteur, ni sa servante, ni son bœuf, ni son âne, ni rien de ce qui appartient à ton prochain.

Jean 2 :13-25 (NBS, avec Segond 1910)
Jésus chasse les marchands du temple
13 La Pâque des Juifs était proche, et Jésus monta à Jérusalem.
14 Il trouva dans le temple (hieron) les vendeurs (πωλέω / poleo) de boeufs, de moutons et de colombes, ainsi que les changeurs (κερματιστής / kermatistès)[1], assis.
15 Il fit un fouet de cordes et les chassa tous hors du temple, avec les moutons et les bœufs ; il dispersa la monnaie des changeurs (2), renversa les tables
16 et dit aux vendeurs de colombes : Enlevez tout cela d’ici ! Cessez de faire de la maison de mon Père une maison de commerce (« trafic », dans la Segond 1910 ; lieu des marchandises ; ἐμπόριον / emporion) !
17 Ses disciples se souvinrent qu’il est écrit : La passion jalouse de ta maison me dévorera.
18 Les Juifs lui dirent : Quel signe nous montres-tu pour agir de la sorte ?
19 Jésus leur répondit : Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours je le relèverai.
20 Les Juifs dirent : Il a fallu quarante-six ans pour construire ce sanctuaire (naos), et toi, en trois jours, tu le relèveras !
21 Mais le sanctuaire dont il parlait, lui, c’était son corps.
22 Quand donc il se fut réveillé d’entre les morts, ses disciples se souvinrent qu’il disait cela ; ils crurent l’Ecriture et la parole que Jésus avait dite.
Jésus connaît tout de l’homme
23 Pendant qu’il était à Jérusalem, à la fête de la Pâque, beaucoup mirent leur foi en son nom, à la vue des signes qu’il produisait,
2 4mais Jésus, lui, ne se fiait pas à eux, parce qu’il les connaissait tous
25 et parce qu’il n’avait pas besoin qu’on lui présente un témoignage sur l’homme : lui-même connaissait ce qui était dans l’homme.


« Les Dix commandements » et « Jésus chassant les marchands du Temple » : deux textes, une seule Bible, une double prédication !

Aujourd’hui, dans l’Exode, notre Dieu qui a la passion jalouse, Dieu qui fais rendre des comptes aux fils pour la faute des pères, jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui le détestent, Dieu nous donne cette parole : « Tu ne voleras point ! »
Mais aujourd’hui encore, selon l’évangile de Jean, Jésus chasse les marchands de bœufs, de moutons et de colombes, ainsi que les changeurs hors du Temple où les uns et les autres se livraient à leur commerce, à leur « trafic », si l’on suit la forte traduction de la Bible Segond 1910. Jésus va même jusqu’à leur suggérer de détruire le sanctuaire où bœufs, moutons et colombes étaient alors sacrifiés à Dieu, lequel, pourtant, a fait du sabbat un jour sacré, comme y insiste le Décalogue…

« Mais quel rapport ? », me direz-vous. Quel rapport entre le huitième commandement du décalogue et le renversement des tables des changeurs, c’est-à-dire des banquiers du Temple, et aussi l’éviction des bœufs, des moutons, des colombes que vendaient les marchands pour alimenter les sacrifices rituels ? Quel rapport entre le « tu ne voleras point » et la destruction du sanctuaire de Jérusalem ?

***

Souvenez-vous : tout à l’heure, j’ai ouvert le culte par ce verset de Paul : « La grâce et la paix soient avec vous tous, de la part de Dieu notre Père et du Seigneur Jésus Christ », car c’est ainsi que l’apôtre Paul commençait souvent ses lettres, combinant la salutation traditionnelle des Grecs, Charis umin, « le bonheur - devenu la grâce - soit avec vous », et la salutation traditionnelle des Juifs, Shalom alekhem, « la paix pour vous tous ».
Lors de cet accueil et de cette salutation, en commençant notre culte par l’expression de l’apôtre, je voulais signifier que nous sommes héritiers des deux messages : de celui du Premier Testament, de l’Exode, des Dix commandements, et de celui du Second Testament, de l’évangile de Jean, de l’épisode où Jésus chasse les marchands du Temple.
Je voulais dire que nous devons écouter les deux Paroles en même temps. L’ancienne et la nouvelle.

Aujourd’hui, tout particulièrement, je vous propose d’écouter la Bible en stéréophonie, comme s’il s’agissait d’un concerto pour violon, ou violoncelle, et orchestre, par exemple. Comme si nous écoutions ensemble, la Romance de Dvorak, pour violon et orchestre, interprétée divinement, en 1965, par Isaac Stern et le Philadelphia Orchestra dirigé par Eugene Ormandy ; ou bien Tout un monde lointain d’Henri Dutilleux, joué merveilleusement, en juillet 1970, à Aix-en-Provence, par Rostropovitch, au violoncelle, et par l’orchestre de Paris…

« C’est un miracle, ce concerto » de Dutilleux, disait Rostropovitch. Oui, un miracle d’harmonie.

De même, l’harmonie entre l’évangile de Jean et les Dix commandement de l’Exode est elle aussi de l’ordre du miracle qui « accompagne ceux qui croient », pour paraphraser Marc (Mc 16:15-20).

***

A propos de Marc, mais aussi de Matthieu et de Luc, il est important de relever que l’épisode de Jésus chassant les marchands du Temple est aussi rapporté par les trois évangiles synoptiques. Mais, à la différence de Jean, qui le place au début de la mission du Christ, ils en font une sorte de conclusion de la prédication de Jésus.
En fait, que ce soit au commencement de sa mission, comme dans Jean, ou en conclusion de sa prophétie de la venue du Royaume, comme dans Matthieu, Marc et Luc, lorsque Jésus chasse les marchands et les banquiers du Temple, il accomplit la quintessence de son programme eschatologique. Il annonce la fin des sacrifices et même l’effondrement du Temple, effondrement qui, d’ailleurs, aura définitivement lieu en 70 après Jésus-Christ, lorsqu’il sera détruit par l’empereur Titus. Il annonce le Royaume du Dieu de Moïse et des Dix commandements.

En cela, Jésus est on ne peut plus digne de la tradition des prophètes bibliques. Ses pas, ses gestes de sainte colère et ses paroles d’avertissement sont l’écho fidèle d’Esaïe, de Jérémie, d’Ezéchiel, d’Amos et de Michée. Il serait trop long, ici, de citer tous les rugissements de ces porte-paroles de Dieu contre les grands prêtres et les rois, contre le Temple et le palais, car ceux-là sont irrésistiblement liés par le pouvoir et la richesse, avides de règne, de puissance et de gloire.

Les trois premiers versets du chapitre 66 d’Esaïe, qui opposent « vrais et faux adorateurs », sont, de ce point de vue, d’une grande violence : « Ainsi parle le SEIGNEUR : Le ciel est mon trône, la terre mon marchepied. Quelle maison pourriez-vous me bâtir, quel serait le lieu de mon repos ? Toutes ces choses, c’est ma main qui les a faites, c’est ainsi qu’elles sont toutes venues à l’existence - déclaration du SEIGNEUR. Voici sur qui je porterai mes regards : sur le pauvre qui a l’esprit abattu, qui tremble à ma parole. Celui qui immole un taureau abat un homme ; celui qui sacrifie un mouton ou une chèvre brise la nuque à un chien ; celui qui présente une offrande offre du sang de porc ; celui qui offre de l’encens en évocation bénit le mal ; tous ceux-là se complaisent dans leurs voies, et ils prennent plaisir à leurs horreurs. »

Cependant, en lisant aussi les récits de Marc, Matthieu et Luc, un éclairage particulièrement vif est porté sur le motif principal de l’action de Jésus.
Ainsi, Marc rapporte (Mc 11:17-18) : « Jésus (…) disait : N’est-il pas écrit : Ma maison sera appelée maison de prière pour toutes les nations (Esaïe 56:6-7). Mais vous en avez fait une caverne de voleurs.[2] Les grands prêtres et les scribes l’entendirent ; ils cherchaient comment le faire disparaître ; ils avaient peur de lui, parce que toute la foule était ébahie de son enseignement. »
Matthieu (Mt 21:13) dénonce aussi, en parlant des marchands et des banquiers du Temple : « Et Jésus leur dit : Il est écrit : Ma maison sera appelée maison de prière. Mais vous, vous en faites une caverne de voleurs. » Et Luc (Lc 19:45-46) insiste : « Entré dans le temple, Jésus se mit à chasser les marchands en leur disant : Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Mais vous, vous en avez fait une caverne de voleurs. »

Tous trois citent, bien entendu, Esaïe (Es 56:6-7) : « (…) Tous ceux qui observeront le sabbat en se gardant de le profaner, et qui demeureront fermes dans mon alliance, je les amènerai dans ma montagne sacrée et je les réjouirai dans ma maison de prière ; leurs holocaustes et leurs sacrifices seront agréés sur mon autel ; car ma maison sera appelée ‘‘Maison de prière pour tous les peuples’’. » Mais ils citent aussi Jérémie (Jr 7:9-11) : « Pourriez-vous donc voler, assassiner, commettre l’adultère, faire de faux serments, offrir de l’encens au Baal, suivre d’autres dieux que vous ne connaissez pas (c’est-à-dire violer les Dix commandements), puis venir vous tenir debout devant moi dans cette maison sur laquelle mon nom est invoqué, et dire : Nous sommes délivrés ! — pour commettre toutes ces abominations ? Est-elle à vos yeux une caverne de voleurs, cette maison sur laquelle mon nom est invoqué ? »

Jean, Marc, Matthieu et Luc citent donc en chœur les prophètes, lesquels citent les commandements…

***

Et que nous disent-ils, ces concertistes de la tunique sans couture[3], tous ensemble ?

Ils nous disent que les marchands et les banquiers ont transformé la maison de prière, la maison où le nom de Dieu est invoqué, en caverne de voleurs, de brigands, de pillards… ! Et qu’ils ont donc violé le huitième commandement, le « Tu ne voleras point ! » (לא תגנוב / lo tiguenov).

Ils nous disent que les marchands et les banquiers profanent la Parole de Dieu, bien plus gravement que le Temple qui est d’ailleurs destiné à être détruit.[4]

Or, transgresser le « Tu ne voleras point ! », il n’y a, au sens de la Loi de Moïse, rien de plus grave.

Car, comme le soulignent, entre autres, les excellents rabbins Alain Weil[5] et Raphaël Benizri[6], dans le sillage du Targoum et du Midrach, le commandement jumeau de cette huitième parole, sur les tables de la Loi, est bien le troisième : « Tu n’invoqueras pas le nom du SEIGNEUR (YHWH), ton Dieu, pour tromper… » Voler et invoquer le nom de Dieu pour tromper son monde, c’est tout un : telle est la leçon des Sages d’Israël. (Description) Dans la représentation traditionnelle des Tables de la Loi, les cinq premiers commandements sont présentés de haut en bas sur la table de droite, les commandements six à dix sur celle de gauche. Le huitième se trouve donc en vis-à-vis du troisième.

***

Dans la tradition rabbinique, le « Tu ne voleras point ! » est donc considéré comme le « commandement central » du Décalogue, au point qu’« il interfère avec toute l’infrastructure des 365 interdictions de la Loi », selon Raphaël Benizri. Car, selon le même grand exégète, « le délit de vol occupe une position focale dans la dynamique relationnelle de l’homme vis-à-vis de lui-même, de son prochain, tout comme à l’égard de Dieu, en se réalisant d’ailleurs tant par la pensée et la parole que par l’acte ».[7]

Pis encore, le vol a obligatoirement une conséquence métaphysique, morale et spirituelle. « Quiconque vole son prochain agit comme s’il lui prenait son âme », disent les sages du Talmud dans le traité Baba Qama (119b), c’est-à-dire dans la « première porte » de l’« ordre des dommages » (Nezikin) de la Michna.

Ainsi nous est-il possible de comprendre ce qu’ont commis les marchands et les banquiers du Temple qui ont transformé la maison de prière en caverne de voleurs.
Et de connaître quel est le crime véritable des grands prêtres et des scribes qui cherchaient comment faire disparaître Jésus, prophète de leur faillite religieuse.
Car tous se sont livrés au « vol du cœur », pour parler comme le Talmud, c’est-à-dire au « détournement de la conscience et de la confiance d’autrui ».[8]

***

Vol de l’âme, vol du cœur…

Tout le pharaonique Temple d’Hérode n’était qu’une gigantesque caverne de voleurs, où se vendait et se monnayait avec intérêt la grâce de Dieu.

Une maison de coûteux sacrifices, et non de prière, où se pervertissait les âmes et les cœurs des pèlerins de la Pâque à Jérusalem.

Or il en est parfois dans notre histoire contemporaine comme il en fut du temps de Jésus, d’Hérode et de Pilate.

Le 10 juillet 1940, les parlementaires français des deux Chambres réunies votaient (à 569 « pour » et 80 « contre ») les pleins pouvoirs constituants au maréchal Pétain. Quatre jours plus tard, le dimanche 14 juillet 1940, le pasteur, théologien et résistant Roland de Pury[9] lançait, depuis son temple de la rue Lanterne, à Lyon, le tout premier appel à résister[10].
Il s’agissait d’une prédication sur… le commandement « Tu ne déroberas point ! » (trad. Segond 1910), sermon qui développait une méditation sur la corruption dont le marqueur essentiel est (je cite) « le grand vol originel », cette façon de nous emparer de ce qui ne nous revient pas et de ne pas le rendre – et d’être ainsi acheté, ou vendu.
En ces jours d’effondrement, Roland de Pury poussait l’audace protestante jusqu’à l’oracle (je cite) : « Mieux vaudrait la France morte que vendue, défaite que voleuse. La France morte, on pourrait pleurer sur elle, mais la France qui trahirait l’espoir que les opprimés mettent en elle, mais la France qui aurait vendu son âme et renoncé à sa mission, nous aurait dérobé jusqu’à nos larmes. »[11]
Vendre son âme, voler nos larmes…
En l’occurrence, il s’agissait de collaborer. Ou de résister.
Roland de Pury a résisté.

***

Et nous ?

Achetons-nous encore aux marchands du Temple, avec la complicité des banquiers, les colombes que nous sacrifierons en vain pour obtenir les faveurs du destin ?
Ou renversons-nous enfin, dans un charivari libérateur, les comptoirs de la caverne des voleurs, croulants sous les monnaies idolâtres et les marchandises ?

Gardons-nous, en tout cas, de nous satisfaire d’un commode « Les voleurs, c’est les autres ! »

A la Libération, un ami et compagnon de Roland de Pury, le pasteur Charles Brütsch, ironisait durement, à propos du huitième commandement : « Les dénonciations pleuvent : les voleurs, ce sont ceux-ci ou ceux-là, sur le plan politique, ce sont les belligérants ou les neutres, les ploutocrates ou les communistes, les patrons ou les ouvriers, les employés d’Etat ou les entrepreneurs privés, les subventionnés ou les indépendants... Et lorsque l’accusateur farouche a terminé sa diatribe, il va se remonter le moral en faisant une promenade au temple, où l’on entend retentir la prière satisfaite : ‘‘Ô Dieu, je te rends grâces de ce que je ne suis pas comme le reste des hommes, qui sont ravisseurs...’’ ».

Citant Paul, Charles Brütsch nous offrait finalement la meilleure des bonnes nouvelles : « C’est justement à cet état d’esprit pharisaïque que le huitième commandement du Décalogue oppose son veto. Armé d’un solide fouet, il fait évacuer le temple, dont les honnêtes gens ont fait, eux aussi, une ‘‘caverne de voleurs’’. Car c’est bien voler Dieu que de professer le dogme de sa propre infaillibilité en condamnant les autres (et citant l’épître aux Romains) : ‘‘Ô homme, qui que tu sois, toi qui juges, tu es donc inexcusable, car, en jugeant les autres, tu te condamnes toi-même, puisque toi qui juges, tu fais les mêmes choses... Toi qui prêches de ne pas dérober, tu dérobes ! ...’’. Ainsi parle Dieu. Comme son fouet cingle nos épaules ! »[12]
Comme sa Parole nous immunise contre la marchandise, les banksters, l’idolâtrie et le vol !

Amen !

Bibliographie sommaire

·         Collectif (préfacé par Roland de Pury), L’Ordre de Dieu. La vie chrétienne selon le décalogue, Delachaux & Niestlé, 1941 et 1946.
·         Lucien Poznanski, 70, la chute du Temple de Jérusalem, Complexe, 1991.
·         Francis Schmidt, La Pensée du Temple. De Jérusalem à Qoumrân, Seuil, 1994.
·         Collectif, sous la direction de Méïr Tapiero, Les Dix paroles, Cerf, 1995.
·         Charles Perrot, Jésus et l’histoire, Desclée, édition nouvelle, 1995.
·         Bruno Chenu, L’Urgence prophétique. Dieu au défi de l’histoire, Bayard / Centurion, deuxième édition, 1997.
·         Charles Perrot, Jésus, PUF, coll. Que sais-je ?, 1998 ; sixième édition mise à jour, 2014.
·         Henry Mottu, Le Geste prophétique. Pour une pratique protestante des sacrements, Labor et Fides, 1998.
·         Etienne Trocmé, L’Evangile de Marc, Labor et Fides, 2000.
·         Daniel Marguerat (dir.), Introduction au Nouveau Testament. Son histoire, son écriture, sa théologie, Labor et Fides, 2000 ; nouvelle édition, 2008.
·         André Couture et François Vouga, La Présence du royaume. Une nouvelle lecture de l’évangile de Marc, Labor et Fides, Médiaspaul, 2005.
·         Simon Claude Mimouni et Pierre Maraval, Le Christianisme, des origines à Constantin, PUF, Nouvelle Clio, 2006.
·         Collectif, Guide de lecture des prophètes, Bayard, 2010.
·         Pierre Prigent, Jésus. La foi au risque de l’histoire, Olivétan, 2010.
·         Patrick Cabanel, Résister. Voix protestantes, Alcide, 2012.
·         Antoine Nouis, L’Aujourd’hui de l’Evangile. Lecture actualisée de l’évangile de Marc, Olivétan, 2013.
·         Jean Zumstein, L’Evangile selon saint Jean (1-12), Labor et Fides, 2014.
·         Marie-Françoise Baslez, Jésus. Dictionnaire historique des évangiles, Omnibus, 2017
Antoine Nouis, Nos racines juives, Bayard, 2018.


[1] Marc, Matthieu et Luc emploient plutôt κολλυβιστής / kollubistes.
[2] λῃστής (lestes) - Strong 3027, terme grec trouvé 15 fois dans la Bible. Ce terme peut être traduit en français par « brigands », « voleurs », « pillards », « maraudeurs ». Vient de leizomai (piller).
[3] Jean 19:23-24. Cf. Jacques Cazeaux, La Tunique sans couture, Cerf, 2017.
[4] « Détruisez » : λύω (luo ; phonétique : loo’-o) - Strong 3089, terme grec trouvé 43 fois dans la Bible. Peut être traduit en français par supprimer, délier, détacher, détruire, violer, être anéanti, ôter, se briser, renverser, se dissoudre, rompre, relâcher…
Jésus prophétise la destruction du Temple :
Marc 13 : « 1Alors qu'il sort du temple, un de ses disciples lui dit : Maître, regarde, quelles pierres, quelles constructions ! 2Jésus lui répondit : Tu vois ces grandes constructions ? Il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (NBS)
Mathieu 24 : « 1Comme Jésus s'en allait, au sortir du temple, ses disciples vinrent lui en faire remarquer les constructions. 2Mais il leur répondit : Vous voyez tout cela ? Amen, je vous le dis, il ne restera pas ici pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (NBS)
Luc 21 : « 5Comme quelques-uns parlaient du temple en évoquant les belles pierres et les offrandes dont il était orné, il dit : 6Les jours viendront où, de ce que vous voyez, il ne restera pas pierre sur pierre qui ne soit renversée. » (NBS)
Marc 14 : « 55Les grands prêtres et tout le sanhédrin cherchaient un témoignage contre Jésus pour le faire mettre à mort, et ils n'en trouvaient pas ; 56car beaucoup portaient de faux témoignages contre lui, mais les témoignages ne concordaient pas. 57Quelques-uns se levaient pour porter contre lui ce faux témoignage : 58Nous l'avons entendu dire : « Je détruirai ce sanctuaire fabriqué par des mains humaines et en trois jours j'en construirai un autre qui ne sera pas fabriqué par des mains humaines. » » (NBS)
[5] Alain Weil, né en 1948, intronisé rabbin de Clermont-Ferrand en 1973, fut le plus jeune rabbin de France.
[6] « Huitième parole », dans Collectif, sous la direction de Méïr Tapiero, Les Dix paroles, Cerf, 1995, pp. 387 à 418.
[7] Idem, p. 400.
[8] Idem, p. 415.
[9] Roland de Pury (1907-1979) est Juste parmi les nations (notice du Comité français pour Yad Vashem : http://www.yadvashem-france. org/les-justes-parmi-les-nations/les-justes-de-france/dossier-1066/). Dans sa belle biographie du prédicateur de Lyon, Daniel Galland (Roland de Pury. Le souffle de la liberté, Les Bergers et les Mages, 1994) le dit « pasteur, prophète, résistant ».
[10] Patrick Cabanel, Résister. Voix protestantes, Alcide, 2012.
[11] Idem, p. 62 et 63.
[12] Dans Collectif, présenté par Roland de Pury, L’Ordre de Dieu. La vie chrétienne selon le décalogue, Delachaux & Niestlé, 1941 et 1946, pp. 129 à 155.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire